Les Étoiles de Diana 2
LES ÉTOILES DE DIANA · 2
DIANA’S STARS
medium: large format analog photography, 8x10 inch view camera, digital images, photograms & installation
exhibitions:
-
Musée Paul Dupuy, Toulouse, France – Les Etoiles de Diana (Diana’s Stars) - group
exhibition from a photography & science residence, Résidence 1+2 Toulouse · 2017
- Museum of Contemporary Art Les Abattoirs, Toulouse, France – Les Etoiles de Diana
- exhibition from a photography & science residence, Résidence 1+2, bilingual catalogue under the same title, 80
pages, edited by Editions Filigranes, Paris · 2016
scientists: Sylvestre Maurice, astrophysicist and co-responsible for the ChemCam instrument in operation on the Curiosity rover on planet Mars, William Rapin, CNRS Research Scientist at IRAP (Research Institute in Astrophysics and Planetology) in Toulouse
Maps of the heavens
One morning I found myself in the corridor of time, or more precisely, in the 13th century: opposite me in the shadowy darkness, there was a wall with two different maps of the heavens that may well have served as teaching materials for the study of the universe. The more damaged of the two, composed of concentric ochre circles and signs, probably deals with the theme of macrocosm and microcosm that symbolically relates human beings to the universe. On the other one, which is better preserved, the Earth is divided into three parts corresponding to the three continents known at that time (Europe, Africa and Asia). It is positioned at the centre of a universe made up of twelve concentric circles. Seven of these circles are associated with a heavenly body: from the centre outwards, Luna Lobus (the Moon), Luna Mercuris (Mercury), Circulum Venus (Venus), Casa Solis (the Sun), Sfera Martis (Mars), Celium Jovis (Jupiter) and Saturn. In the hushed silence, my imagination started to wander and I felt like an astronomy student memorising the composition of this amazing celestial vault. I asked myself what Paradise might look like beyond the circle of the stars, the realm of the angels and God. When I left the Basilica of St. Sernin, I was white with dust and it may be that a bit of celestial dust has remained in my soul.
Self-portrait of artist painting the movement of the stars
· Malaysian artist of Chinese and Sikh origins
· in her Montreuil studio near Paris
Cliché de la Carte du ciel issu de 3 poses de 30 minutes comprenant 11220 étoiles, obtenu le 1er février 1927 à 9h45 à Toulouse.
Archives Municipales (fonds de l’Observatoire de Midi-Pyrénées)
Archives Municipales (fonds de l’Observatoire de Midi-Pyrénées)
La Carte du Ciel #02, 11220 x 3 étoiles, 2016
L’image ci-dessus est une fusion de deux photographies sélectionnées dans les réserves des Archives Municipales de Toulouse. Le titre fait écho aux trois points en triangle de chaque étoile qui font partie de la technique pour distinguer une étoile d’un point de poussière. Cela a été réalisé grâce à trois expositions successives légèrement décalées sur la même plaque photographique. Les dames superposées à l’avant-plan de la Carte du ciel sont un hommage rendu à ces femmes qui, bien que n’ayant jamais participé aux observations astronomiques, ont néanmoins joué un rôle important dans l’astronomie de la fin XIXe et début XXe siècle.
Vers 1900, les dames de la Carte du ciel à l’Observatoire de Jolimont, Toulouse
Collection René Baillaud, Observatoire de Midi-Pyrénées
Collection René Baillaud, Observatoire de Midi-Pyrénées
Le planétarium de l’E.N.A.C. (École Nationale de l’Aviation Civile), Montaudran, Toulouse, 2016. Ce planétarium, un dôme blanc de 6 mètres de diamètre, est un lieu d’apprentissage pour les futurs pilotes dans le repérage des étoiles et l’orientation dans un ciel nocturne. L’appareil mécanique, une sorte de projecteur situé au centre de la salle, a été fabriqué en 1950 à Jena en Allemagne de l’Est par la société VEB Carl Zeiss. Depuis l’invention du GPS et l’évolution de la technologie, les pièces de cet appareil n’étaient plus fabriquées et le planétarium est tombé dans l’oubli. Grâce à l’intervention de quelques anciens étudiants passionnés, ce lieu retrouve aujourd’hui toute sa magie. Le projecteur aux multiples lentilles trace dans le noir les petits points de lumière sur l’alcôve. Chaque spectateur découvre au milieu de milliers d’étoiles un ciel peuplé des signes du zodiaque, de la course du soleil ou de la lune. Le ciel semble se mouvoir à volonté par le biais d’une machine hors du temps pilotée par un enseignant en navigation aérienne.
Orion, le chasseur de l’univers
Lorsque la voûte de ce planétarium se transforme en ciel nocturne, on aperçoit la constellation d’Orion suspendue dans « le ciel » dessinée par le projecteur stellaire Zeiss. Orion est probablement la constellation la plus ancienne et la plus visible depuis notre hémisphère nord bien qu’elle le soit également dans l’hémisphère sud du fait de sa position proche de l’équateur céleste. Pendant plus de deux mille ans, Orion a eu plusieurs noms et représentations : « les Sumériens y voyaient un mouton ; pour les Égyptiens c’était la demeure d’Osiris dieu de la mort et de l’outre-monde ; en Chine, Orion est l’une des vingt-huit Xiu du zodiaque chinois traditionnel, connue sous le nom de Shen ce qui signifie littéralement « trois », peut-être en référence aux trois étoiles du « Baudrier »... Pour les Grecs, elle représente Orion, un chasseur légendaire connu pour sa beauté et violence qui se vantait de pouvoir tuer n’importe quel animal. Depuis l’Antiquité, nous cherchons sans cesse à cartographier le ciel. Les civilisations et leurs cultures ont imaginé les constellations comme des figures mythologiques qui signifiaient et marquaient non seulement leurs gloires et conquêtes du monde, mais aussi leur époque et leur histoire. La constellation d’Orion est, dans notre imaginaire collectif, une représentation de notre désir de dessiner notre monde et de le comprendre.
The signature of a Martian rock star
Résidence 1+2 - Toulouse #2016 - national conference with Diana Lui, Sylvestre Maurice and William Rapin on the ChemCam Mars project, IRAP (Research Institute in Astrophysics and Planetology)
"Photographie et Sciences" Colloque national au Musée des Abattoirs - FRAC Occitanie
Conversation avec l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP) avec Diana Lui, Sylvestre Maurice et William Rapin,
modérée par Jean-François Haït
©Clémentine Carrié
The encounter with ChemCam was an unexpected case of love at first sight. Its real name is
Chemistry and Camera and it’s one of the main scientific instruments aboard NASA’s rover
Curiosity on Mars. It is composed of two twin devices, one of which has been on the Red Planet since
August 2012, while the other is based at the Institute for Research in Astrophysics and Planetology
(IRAP) in Toulouse.I was captivated by the talents of this robot, whose telescope serves at once as a camera, laser transmitter and spectroscopic analyser capable of recording the mineral elements with three kinds of light: visible, ultraviolet and infrared. Since its landing on Mars, ChemCam has fired more than 350,000 lasers. As flashy as a rock star, it is entirely gold plated so as to guarantee the superconductivity of its thermal control system and protect itself from corrosion.
On Mars, ChemCam has to endure the Red Planet’s harsh conditions during its multiple missions: analysing the light reflected from the planet’s surface with the help of its integrated spectrometers, firing lasers at the soil, rocks and pebbles in order to vaporise the minerals and determine their elemental composition and seeking the presence of water and perhaps the potential existence of life on Mars. Like most real twins, these two ChemCam brothers maintain contact and try to synchronise their experiences despite the 567 million km separating them. Thus, the one on Mars profits from the results of the experiments on Earth to anticipate possible incidents and the one on Earth plays back the analyses of the Martian minerals discovered in order to decipher their unknown signature. What is moving for me is to see how much the scientists and astrophysicists working on ChemCam have become emotionally and psychologically attached to this instrument: it has become ‘their avatar, their eyes and their hands’ on Mars.
NASA Rover Curiosity on Mars
ChemCam is the masthead of the rover Curiosity. One of its main tasks is to fire laser pulses at a target and views the resulting spark with
a telescope and spectrometers to identify chemical elements · 3D image credit: JPL/NASA
Le ChemCam* d’IRAP, instrument utilisé lors des essais à l’IRAP, 2016 L’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP, CNRS) a conçu, réalisé et intégré l’instrument ChemCam en collaboration avec des équipes américaines du JPL/NASA et LANL. Le laboratoire dispose de la réplique de l’instrument martien afin d’étalonner les mesures effectuées sur Mars. Les essais peuvent être effectués à 7 mbar de dioxyde de carbone, reproduisant ainsi les conditions de mesures martiennes. ChemCam est un instrument conçu pour l’exploration de la surface de Mars. Le télescope dont il est doté lui permet d’acquérir des images détaillées, mais sa fonction principale est de focaliser des impulsions laser sur sa cible, d’une puissance de l’ordre du GW/cm2. Sous cette impulsion, le matériau se sublime en une étincelle de plasma lumineux. L’instrument décompose et enregistre ce court éclat de lumière où la signature des atomes, composants élémentaires de la cible, peut être identifiée sous la forme de « raies d’émission ». - IRAP (CNRS, Univ. Toulouse, Obs. Midi-Pyrénées), sous la direction de Sylvestre Maurice, astrophysicien, planétologue.
Échantillons au laboratoire de l’IRAP, Toulouse, 2016 ChemCam est un instrument capable de mesurer l’eau par la signature de l’hydrogène. Afin d’étalonner cette analyse, des mesures doivent être réalisées au laboratoire à l’aide de la réplique de l’instrument, sur des échantillons dont la teneur en eau est connue. Les échantillons sont conservés sous dessiccateur afin de les protéger de l’humidité ambiante. Les mesures sont ensuite effectuées en conditions martiennes sèches dans une chambre dédiée. Certains matériaux contenant de l’eau sont identifiés sur Mars grâce à ce procédé. Ce dessiccateur contient des sulfates de calcium (gypse, anhydrite, bassanite), des sulfates de magnésium (epsomite, kieserite) ainsi que des opales (silice amorphe hydratée).
ChemCam’s Signature, observations sols martiens, Hardy Hill, planète Mars, 2015 (photos: IRAP/CNRS, Univ. Toulouse, Obs. Midi-Pyrénées)
Les sols de Mars sont un matériau granulaire meuble, qui se déplace sous l'effet du plasma induit par laser. Ils sont le produit du vent, régime dominant d'altération à la surface de Mars depuis des milliards d'années. Derrière chaque observation se cache une histoire d'exploration. Lorsque le rover s'arrête sur un nouveau site, les caméras de navigation prennent des images du terrain en champ large. Une fois téléchargées au centre de contrôle, ces images peu précises permettent cependant de définir des cibles. ChemCam obtient des images plus focalisée et de très haute résolution qui permettent de localiser les échantillons à analyser. L'instrument est utilisé pour évaluer la composition élémentaire des cibles choisies en effectuant une série de points de mesures. Souvent limité en volume de données et en énergie disponible, ChemCam est fréquemment utilisé pour seulement 5 mesures qui permettent d'estimer un minimum la variabilité d'une cible.
When ChemCam’s lasers strike the Martian landscape, they leave five holes aligned in horizontal or vertical rows. These are in fact the traces left by the laser shots. The spectrometers then measure the emissions created by this impact in order to determine the composition of each material vaporised. The five holes have become ChemCam’s symbolic signature on Mars, the digital imprints of its passage. This gave me the idea of having its earthly twin recreate this famous ‘signature’ on unexposed sheets of film. In a white room at IRAP, ChemCam worked its magic with a few dozen pulses produced under two successive atmospheric pressures corresponding to the Earth and Mars. The experiment continued with an equivalent of Martian soil, the volcanic soil of Hawaii, which I sprinkled on my unexposed film sheets. This process gave rise to stunningly cosmic, poetic photograms. I can even say that that these ‘laser photograms made by ChemCam’ were created here in Toulouse for the very first time in the history of the photogram. Art and science were in fusion and ChemCam’s signature is a true heritage.
SÉRIE LASER PHOTOGRAM*
Laser Photogram by ChemCam - A (film noir et blanc, pression terrienne), 2016
Laser Photogram by ChemCam - B (film noir et blanc, pression martienne), 2016
Laser Photogram by ChemCam - C (film couleur, pression terrienne), 2016
Laser Photogram by ChemCam - D (film couleur, pression terrienne, Terre d’Hawaii), 2016 - créés avec la réplique, le « frère jumeau » de ChemCam** actuellement à l’IRAP (CNRS, Univ. Toulouse, Obs. Midi-Pyrénées)
*Laser photogram - terme créé (par l’artiste) en anglais, qui veut dire photogramme à laser. Un photogramme est une image photographique réalisée sans l’utilisation d’un appareil photo. Elle est obtenue par le placement d’un objet sur une surface photosensible (papier photo ou film) ensuite exposée sous une source de lumière. **ChemCam est un instrument conçu pour l’exploration de la surface de Mars. Le télescope dont il est doté lui permet d’acquérir des images détaillées, mais sa fonction principale est de focaliser des impulsions laser sur sa cible, d’une puissance de l’ordre du GW/cm2. Sous cette impulsion le matériau se sublime en une étincelle de plasma lumineuse. L’instrument décompose et enregistre ce court éclat de lumière où la signature des atomes, composants élémentaires de la cible, peut être identifiée sous la forme de « raies d’émission ». Souvent limité en volume de données et en énergie disponible, ChemCam est fréquemment utilisé pour seulement 5 tirs qui permettent d’estimer l’hétérogénéité d’un échantillon. Lorsque le temps et l’énergie le permettent, les activités sont moins contraintes et les mesures s’étendent au-delà de 5 tirs, en ligne ou en grille.
Dans le cas du Laser Photogram by ChemCam - A, je voulais créer un photogramme à partir du laser du ChemCam, c’est-à-dire projeter le laser directement sur la surface de mes négatifs photo. Après quelques essais préliminaires sur un plan film pour déterminer le nombre de tirs que les films en noir et blanc pouvaient supporter sans être calcinés, j’ai procédé à la réalisation finale des photogrammes sur les plans films. Mon désir était de visualiser l’empreinte de lumière que ces tirs peuvent laisser sur une surface photosensible et de transporter notre imaginaire sur les empreintes de laser laissées sur la surface de Mars par ChemCam.
Pour aller plus loin encore, Laser Photogram by ChemCam - B est une tentative de tirer sur le plan film noir et blanc sous une pression atmosphérique martienne. Le résultat est étonnant, la diffusion de la lumière est beaucoup plus étendue que sous pression atmosphérique terrienne, créant un plus grand halo autour de chaque impact.
Je continue l’expérimentation avec Laser Photogram by ChemCam - C sur un plan film couleur sous pression atmosphérique terrienne. Le halo des tirs de laser est aussi compact que celui de Laser Photogram by ChemCam - A.
Toujours avec l’idée d’expérimentation, j’ai cette fois-ci fabriqué un photogramme au sens propre. Laser Photogram by ChemCam - D est le résultat intriguant du tir laser sur le surface d’un plan film en couleur saupoudré de Terre d’Hawaii, une poudre de basalte altéré qui a des composants similaires avec le sol martien. La signature de ChemCam - Comme sur Mars, les 5 points en ligne sur chaque plan film reprennent la signature de l’instrument. Les milliers de photos d’analyse prises par le télescope de ChemCam sur Mars et les emblématiques tirs lasers à 5 mini-trous sur le sol martien m’avait fortement marqué pendant mes recherches. En effet, pour chaque cible, l’instrument décompose et analyse ces courts éclats de lumière pour identifier les composants élémentaires. Cette recherche à identifier la terre martienne avec ces 5 tirs de laser représente les empreintes digitales du ChemCam. « Sa signature » est trouvée un peu partout le long des kilomètres explorés par ChemCam depuis son atterrissage en 2012. Notre explorateur et chercheur du territoire extra- terrestre prolonge l’histoire de notre obsession qui depuis toujours tente à se situer par rapport à l’Univers. Cartographier la Carte du ciel dans le XXIe siècle n’a jamais autant été d’actualité...
Installation at the Musée Les Abattoirs, Toulouse · 2016
The impossible Moon
Our only natural satellite, the Moon, is familiar to us. But hunting the Moon is no simple matter. Astrophotography is hard work. Everything depends first of all on the celestial body and its distance from the Earth. A rigorous exposure is the indispensable prerequisite for avoiding trail effects. Since our planet and the celestial bodies are in perpetual motion, I had to ‘follow’ them with a traditional refracting telescope combined with a tracking device to pivot the telescope on an axis parallel to that of the Earth. I also had to wait for clear nights without air pollution in order to see the Moon from the Jolimont Observatory. Furthermore a full moon is unsuitable because the direct light of the Sun does not adequately reveal the lunar landscape. It took me a great deal of patience to capture the Moon with an ultramodern camera mounted on a 19th-century telescope. After several nights of more or less fruitless attempts, I managed to obtain 102 photographs, an acceptable series for a novice like me. For real astrophotography buffs, it’s just a tiny start.
La lunette photographique dite de La Carte du ciel, Observatoire de Jolimont, Toulouse, 2016 Cette coupole appelée la Carte du ciel abrite l’équatorial photographique à double lunette des frères Henry sur une « monture anglaise en berceau » de Paul Gautier. La lunette photographique est en dessous, avec 33 cm d’ouverture et 3.43 m de distance focale. La lunette pointeur est au-dessus, avec 19 cm d’ouverture et 3.60 m de distance focale. Cette lunette photographique de la Carte du ciel a connu son moment de gloire à la fin du xixe siècle lorsqu’elle a contribué, avec dix-sept autres observatoires dans le monde entier, à cartographier le ciel. Fondée en 1910 à Toulouse, la Société d’Astronomie Populaire (SAP) est l’une des plus anciennes associations à vocation scientifique de Toulouse. En 1984, elle s’installe à l’Observatoire de Jolimont et a pour mission de lui donner vie : entretien et utilisation des instruments, visites de groupes scolaires, organisation de conférences et d’activités en lien avec l’astronomie ...
La Coupole et l’obélisque, la coupole du grand télescope, Observatoire de Jolimont, Toulouse, 2016 L’Observatoire de Jolimont à Toulouse est l’un des plus anciens de France. Il est construit par l’architecte Urbain Vitry à 195 mètres d’altitude sur la colline de Jolimont, loin des brumes de la Garonne. Frédéric Petit, ancien étudiant de François Arago alors directeur de l’Observatoire de Paris, prend possession des lieux en 1846. Grâce à ses liens privilégiés avec Arago, il obtient des instruments de grande valeur pour équiper son établissement. Quatre pavillons bâtis entre 1875 et 1891 révèlent les évolutions de l’instrumentation et de la recherche astronomiques de la fin xixe au milieu du xxe siècle. Chaque coupole abrite encore un appareil d’observation du ciel, à la destination précise, dont l’équatorial photographique pour cartographier le ciel, le grand télescope de 83 cm de diamètre qui révélait les profondeurs du ciel, la lunette de 38 cm et la lunette méridienne, une merveille du patrimoine scientifique toulousain conçue par Paul Gautier et installée en 1891 pour mesurer la position d’étoiles repères.
The heirs of the Earth and the sky
A product of its fertile imagination, humanity’s dream of knowing its origins and those of the universe has gradually, century after century, become a reality. After thirty years of uprootedness, my search for the hybrid identity of the 21st century has made radical progress. The artist residency in Toulouse has permitted me to go even further in this double quest.
Our potential appears to be unlimited, our knowledge extends from the infinitely small (ourselves and our planet) towards the infinitely large. Our world exists and, such as it is today, continues
to advance through our thoughts. This creative energy has given birth to the mythical and scientific cosmologies that alternately feed and reflect the collective consciousness. The invention of mythological figures – for the constellations, the fixed or rotating spheres, mathematics, traditional and modern telescopes, observatories, the thousands of sky charts inventoried, the digital images taken under different types of electromagnetic rays transforming the universe into a three-dimensional space – are the markers of these recurring fundamental questions: how were the universe, the sky, the Earth and humanity born?
Yet in spite of all this alchemical, technological and scientific knowledge, the question of our individual and collective responsibility continues to haunt me. As the heirs of the Earth and the sky, we must continue to preserve, protect and develop them. Our immense task for this beginning of the 21st century remains to be defined.
(all texts taken from the bilingual book Les Etoiles de Diana / Diana’s Stars, published by Editions Filigranes & Résidence 1+2 Toulouse, 2016)
Supercam, our eyes and ears on Mars, short 3D animation of how this fantastic instrument works on Mars Dans ce film d'animation découvrez l'instrument scientifique SuperCam, le successeur de ChemCam, développé par les équipes du CNRS, du CNES et de leurs partenaires français et internationaux, et embarqué sur le rover Perseverance qui a atterrit sur Mars le 18 février 2021.
MUSÉE LES ABATTOIRS, Toulouse, France, 2016
from left: Jean-Claude Dardelet / City counselor for Toulouse City Council, Philippe Guionie / artistic director for Résidence 1 + 2, Roger Wiens / researcher in spatial geology at the Los Alamos National Laboratory (LANL) in New Mexico and co-designer of the high-tech ChemCam camera fixed onto the rover Curiosity sent to Mars and Sylvestre Maurice / astrophysicist at the Toulouse Astrophysics and Planetology Research Institute and co-designer of ChemCam with Roger Wiens
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